À titre de première cité constituée au Canada, Saint John est une agglomération métropolitaine animée, riche en histoire et regorgeant de culture.
La plupart des gens associent Saint John aux Loyalistes venus en nombre suite à la Révolution américaine, mais elle est également l'une des villes les plus "irlandaises" en Amérique du Nord.
Saint John, une petite ville campée à l'embouchure de la rivière Saint-Jean, sur la rive nord de la Baie de Fundy, compte une population d'un peu plus de 120 000 habitants. On écrit toujours le nom de la ville sans abréviation pour la différencier de St. John's, la capitale de Terre-Neuve et Labrador. Le nom de la rivière est toutefois écrit sous forme abrégée ou francisée. Et il ne s'agit là que l'une des nombreuses particularités de cette magnifique ville historique!
L'histoire de Saint John date de plusieurs milliers d'années, à une époque où la région était habitée par le peuple de la nation Passamaquoddy. C'est le cartographe français Samuel de Champlain qui a découvert cette région en 1604 et en 1631, la ville fut fortifiée par Charles de la Tour qui l'a baptisée Fort La Tour en son honneur.
Les premiers Loyalistes sont arrivés pendant la Révolution américaine, soit entre 1775 et 1783, et ils ont fondé des colonies de peuplement à Parrtown et à Carleton. En 1785, ces deux communautés furent amalgamées pour devenir la Ville de Saint John, faisant ainsi de la ville la première cité constituée au Canada, ou en Amérique du Nord britannique, comme on l'appelait à l'époque.
Au début du 19e siècle, Saint John a accueilli la première vague d'immigrants irlandais. La plupart des premiers immigrants étaient des gens de métier mais suite à la famine irlandaise de la pomme de terre dans les années 1840, la ville a connu une grande vague d'immigration irlandaise. Plus de 150 000 personnes sont venues à Saint John pendant cette période, dont 30 000 entre 1845 et 1847. Un poste de quarantaine et un hôpital furent établis pour accueillir la multitude de nouveaux arrivants.
En 1850, les catholiques irlandais formaient le groupe ethnique le plus important à Saint John. Le recensement de 1851 indiquait que plus de la moitié des chefs du ménage de la ville étaient d'origine irlandaise. En 1871, 55% des résidents de Saint John avouaient être d'origine irlandaise ou nés de père irlandais.
Bien que cela n'ait pas toujours été fait par choix, les nouveaux arrivants de la région se sont toutefois installés dans un endroit opportun. Saint John entrait dans l'ère industrielle et grâce à son port libre de glaces toute l'année, la construction navale est devenue le principal secteur industriel de la ville, dont l'économie industrielle a connu un véritable essor pendant le siècle suivant. L'entreprise St. John Drydock & Shipbuilding Co. fut établie en 1918 et elle a entamé la construction de la plus grande cale sèche au monde. L'entreprise a fonctionné de 1923 à 2003, mais les installations furent vendues à un industriel de Saint John, K.C. Irving, dans les années 1950. Pendant cette période, on y a fabriqué des pétroliers pour Irving Oil, des navires de charge et d'autres navires servant à transporter des marchandises pour Kent Lines, une compagnie de navigation appartenant à K.C. Irving. Au début des années 1990, Saint John Shipbuilding a fabriqué neuf navires de combat pour le programme de frégates de la classe Halifax de la marine canadienne. Toutefois, en raison des conditions économiques changeantes dans le secteur de la construction navale, l'entreprise n'a pu obtenir suffisamment de contrats après avoir terminé les frégates. Les installations furent mises en veilleuse en 2000, puis définitivement fermée en 2003.
Endroits à visiter et à découvrir à Saint John, au Nouveau Brunswick